Solutions promues

Dans un écosystème sain, les urines et les matières fécales sont dégradées et revalorisées rapidement pour nourrir les plantes et les sols, notamment grâce aux coprophages tels que certaines espèces de vers de terre (p.ex : Esenia Featida) et diverses bactéries et champignons.

Les solutions promues par aneco sont directement inspirées de l’observations de ces processus naturels et vise à réintégrer l’humain dans les cycles naturels en les adaptant au contexte de l’environnement bâti. En effet, la concentration de personnes induit un volume d’excrétas nécessitant des solutions optimisées. De plus, nous produisons quotidiennement d’importantes quantités d’eau grises (douches, vaisselles, lave-linges, …). À l’image des déchets solides que nous trions pour mieux les valoriser, la séparation des différents flux constitue une étape clé pour améliorer la qualité du traitement. Ainsi nous recommandons l’utilisation de toilette à séparation d’urine ainsi que l’installation de réseaux d’eaux usées différenciés pour permettre un traitement local optimisé.

aneco est favorable au partage de connaissance, n’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez vous lancer dans l’auto-construction d’une de nos solutions.

Licence Creative Commons
Nos solutions sont mises à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.

Sèches… Cacarrousel…

Le cacarrousel est une toilette sèche à lombricompostage des matières fécales et à séparation d’urine qui peut être installée en appartement.

Les matières fécales et papier toilette sont dégradés directement sous la cuvette (solution in-situ). Le cacarrousel tient son nom de son mode de fonctionnement puisqu’il faut tourner le récipient d’un huitième de tour à intervalle régulier (toutes les semaines). La rotation permet de déposer la matière fécale à des endroits différents du filtre et ainsi laisser le temps aux vers de la dégrader complètement avant un tour complet. Cette toilette sèche ne nécessite pas de sciure de bois ni de local de compostage. Elle ne nécessite qu’1 m2 d’emprise au sol pour une hauteur de toilette standard et peut être utiliseée jusqu’à 3 personnes quotidiennement. L’entretien très sommaire consiste en un arrosage hebdomadaire maintenir l’humidité nécessaire à l’écosystème. Un arrosage intense (20L) doit être effectué tous les 6 mois pour lessiver l’accumulation dans la terre des minéraux provenant de la dégradation des matières fécales. Les matières fécales étant composées de matière organique qui se décompose en eau, CO2, et minéraux, le niveau de terre augmente très lentement. La vidange d’une partie de la terre s’effectue en général tous les 5 ans au maximum.

Sèches… Composteur en sous-sol

Pour ceux qui ne souhaiterait pas avoir l’écosystème de décomposeur directement dans un lieu de vie, il est possible d’installer un composteur dans un étage inférieur (typiquement sous-sol). Le composteur peut être couplée à une séparation des urines et potentiellement une production de Pitribon. Si le composteur récolte les urines, un apport en litière (copeaux ou sciure de bois) doit être mis en place après chaque utilisation. Cette matière supplémentaire remplit le composteur qu’il faudra donc vider plus rapidement (1 à 2 fois par année en fonction de l’utilisation).

À eau… Lombrifiltre…

Il n’est pas toujours possible ou souhaité d’installer des toilettes sèches. Pour traiter les excrétas rejetés dans les toilettes à chasses d’eau, aneco propose un filtre composé de trois couches. La première couche est organique et accueille un écosystème coprophage composé de vers-de-terre et de micro-organismes. C’est ici que la matière solide est retenue et dégradée. La 2ème couche composée de charbon accueille toute une flore microbienne et spécialisée dans la dégradation des bactéries pathogènes. La 3ème couche est optionnelle en fonction des conditions et besoins. Celle-ci permet un traitement supplémentaire pour s’assurer de la qualité de l’eau en fonction des besoins pour sa réutilisation ou son rejet dans un milieu naturel sensible.

Les urines… Pitribon…

Nous favorisons l’utilisation de toilettes séparatives permettant de dissocier les flux d’urine des matières fécales pour trios raisons principales :
1. Les urines peuvent facilement être valorisées en engrais lorsqu’elles ne sont pas mélangées
2. Les vers dégradent mieux les matières fécales sans urines
3. L’apport important en azote présent dans l’urée doit être équilibré par un apport régulier de matières carbonée (p.ex : paille) ce qui rend l’entretien plus contraignant

Nous développons actuellement une solution low-tech pour le traitement des urines : le Pitribon. Cet engrais en cours d’homologation est produit par compostage de l’urine sur un filtre à charbon abritant un écosystème microbien. Ces bactéries aérobies ont la capacité de stabiliser l’urée et de créer un engrais complet et inodore. Le filtre retient et dégrade également les composés chimiques présent dans les urines.

Suivant le contexte, nous recommandons aussi notre partenaire VUNA. Leur système a démontré son efficacité et produit un engrais certifié et commercialisable : L’Aurin

Les eaux grises… Lombrifiltres ou Filtres plantés…

Le terme « eaux usées » regroupe les eaux brunes (matières fécales), eaux jaunes (urines) et les eaux grises. Ces dernières sont les effluents des installations utilisant de l’eau hors WC : lavabos, douches, machines à laver le linge et la vaisselle. Ces eaux représentent plus de 75% de l’eau d’un ménage . Elles ont généralement une faible charge en polluant mais une haute charge en graisse. Pour leur traitement, nous recommandons l’installation d’un dégraisseur et d’un lombrifiltre. Selon les besoins et conditions, nous proposons également l’option de filtre plantés de nos partenaires phragmitech, atelier reeb et aquatiris. En effet, les plantes et l’écosystème vivant dans leurs systèmes racinaires ont également la capacité de traiter les eaux grises avec ou sans dégraisseur.

Pour revaloriser !

Nos solutions permettent de récupérer les nutriments et respecter les cycles naturels. En plus, l’eau traitée sur place peut être revalorisée dans de l’arrosage ou des chasses d’eau. L’eau traitée excédentaire a ensuite une qualité largement suffisante pour être rejetée dans le milieu naturel. Nos systèmes incluent également lorsque c’est possible le captage de l’eau de pluie. Pour plus d’information sur les avantages des systèmes décentralisés, nous vous invitons à lire les contenus disponibles sur notre page Ressources